Brooklyn

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Brooklyn par Tarek et Mat Elbé (2019)

Interview d’Alain Robet

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Quand est née votre vocation d’artiste et qu’est ce qui l’a déclenchée ?
Alors que j’étais en fac de droit, je me suis rendu à un festival BD qui se tenait sur le campus. J’ai alors découvert des auteurs à peine plus âgés que moi. J’étais un gros lecteur de BD et j’aimais bien dessiner. Je m’y suis mis sérieusement tout en poursuivant mes études. J’ai alors rencontré d’autres passionnés, nous avons monté un fanzine, Café Noir, qui a remporté le prix à Angoulême. C’était parti !

Une époque, un artiste ou un courant qui vous a particulièrement marqué.
Comme je le disais, je viens de la BD et, en particulier, historique. Mes auteurs préférés étaient Bourgeon et Juillard. J’étais bien sûr ouvert aux autres courants artistiques et curieux de nature. Mes goûts sont donc assez éclectiques et vont de Holbein à Lucian Freud pour les portraits, par exemple.

Les rencontres qui ont compté dans votre parcours ?
La bande d’auteurs BD de Rouen, dont Dom la scénariste de Gabrielle B., où j’habitais et où tout a commencé. La visite chez Bob de Moor, premier assistant d’Hergé à mon entrée au Lombard puis la collaboration avec Patrick Cothias, pour la collection Vécu chez Glénat. Les festivals BD ou les salons de peinture sont aussi souvent l’occasion de belles rencontres.

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Qu’est-ce qui vous ressource ou vous inspire…
J’adore mon lieu de vie, le Finistère avec ses magnifiques paysages maritimes ou de campagne et de landes et ses ciels changeant et toujours renouvelés. Je lis très peu de romans depuis de nombreuses années et m’intéresse surtout à la documentation très riche dont j’ai besoin pour mes ouvrages historiques. J’aime bien aussi regarder un bon film ou une série et bien sûr des documentaires, là aussi c’est très éclectique.

Une couleur fétiche ?
Le Glaz. En breton cela signifie à la fois bleu et vert qui est souvent la couleur de la mer par ici.

Peintures de la série Gotham

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Ces nouvelles peintures sont actuellement disponibles sur le site de Kazoart et Singulart.

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Interview d’Oliver Nestelhut

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Quand est née votre vocation d’artiste et qu’est ce qui l’a déclenchée ?
Je dois avouer que je n’ai pas de souvenir d’un évènement déclencheur. L’art, la création ont toujours été là. Il y avait sans doute un environnement familial favorable. Qui plus est, le fait d’être l’aîné et de passer beaucoup de temps seul ont contribué à développer un imaginaire qui depuis ne m’a pas quitté. De la même manière, je ne peux pas dire qu’il y eut un medium artistique privilégié dès le début. J’ai commencé à apprendre à peindre et à jouer de la musique autour de 6 ans puis avec l’apprentissage de l’écriture à coucher mes histoires sur le papier. Je choisissais l’une ou l’autre forme en fonction de ce qui me venait à l’esprit. Et d’une certaine manière, même si je passe maintenant plus de temps à peindre, je fonctionne encore de la même manière.

Une époque, un artiste ou un courant qui vous a particulièrement marqué.
Il y a évidemment les maîtres anciens mais j’aurai plus envie de parler de mon dernier choc artistique et d’un vivant : David Hockney. Tout chez lui m’inspire : ses couleurs, ses lumières, ses recherches formelles, le fait qu’il ne s’arrête jamais de chercher et surtout sa très grande liberté. Pour moi, son travail donne à voir que l’émotion picturale encore aujourd’hui reste dans le traitement chromatique d’un objet figuratif ou abstrait, sans être obligé de passer par un mode discursif pour y avoir accès : la peinture peut se suffire à elle-même et elle a encore un bel avenir devant elle.

Les rencontres qui ont compté dans votre parcours ?
Ce qui me vient à l’esprit à brûle-pourpoint, ce n’est pas une personne mais une mentalité, celle de l’Amérique du Nord. Cela m’a permis de me dégager du côté névrotique et arrogant du vieux monde et surtout de la France où tout est une question d’histoire, de courant. J’étouffais dans un environnement artistique qui passait son temps à référencer le travail d’autrui et dans le même temps, chose paradoxale, à être dans une quête absurde de neuf et d’originalité. J’ai découvert que la chose la plus importante était de faire, après on voit ce qu’il se passe. Au lieu de vouloir me situer dans un courant, j’utilise ce qui m’a précédé ou ce que je vois chez mes contemporains comme une formidable boîte à outil avec des solutions aux problèmes formels que je me pose. Pour le reste, ce sont les filtres de mon histoire, de ma culture et de mon corps. Autrement, 2 personnes, 2 artistes et amis, le peintre Alain Sebag et le batteur de Jazz décédé Oliver Kaufmann Johnson.

Une couleur fétiche ?
Je n’ai pas de couleur fétiche. Une couleur ne m’intéresse que dans sa relation à une autre. C’est la vibration de leur association qui me fait, et c’est le cas de le dire, vibrer.
Par contre, il y a une couleur que j’utilise rarement en dehors des mélanges, c’est le jaune. Pur, je ne sais pas quoi en faire. Il va falloir que je bosse là-dessus, un de ces quatre.

Qu’est-ce qui vous ressource ou vous inspire…
Le travail des autres, les gens qui pensent et ce tous domaines confondus, les rencontres, les amis et la voile.

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Sky is the limit

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Sky is the limit par Tarek (2019)